Echo : jardin des Cent “O”
Ce projet répond à l’appel à projet de la métropole d’Orléans : “jardins éphémères 2023”, sur le thème donné “jardin sans eau”.
Préambule:
Évidemment, sans eau, les plantes et la plupart des organismes vivants ne survivent pas. Il est possible d'aider les plantes à s'adapter dès la phase de plantation mais il est complexe de le représenter en l'espace de deux mois et sur sol minéral, aussi il s'agit d'un jardin conceptuel et poétique parsemé de plantes couvre-sol très peu consommatrices d'eau.
Projet:
La démarche conceptuelle part d'un jeu de mots en écho au thème. L'eau, dans sa prononciation, pourrait s'écrire " l'O ", comme le clin d’œil est souvent fait à Orléans, et "sans eau" se meut en "cent O", comme l'écho d'une voix, voire même de cent voix.
Cet écho, celui d'une voyelle prononcée et démultipliée, c'est un son visuel rendu silencieux, qui caractérise l'absence de quelque chose, pourtant contrastée par la présence physique des lettres, se balançant délicatement sur des tiges hautes. La végétation dans sa linéarité se fait discrète mais apporte une base indispensable. Dans son plus simple appareil, elle ne nécessite que peu d'arrosages, étant constituée de plantes de rocaille ou très résistantes à la sécheresse, poussant seules sur les toits et bords de route, sans artifice.
C'est ainsi l'écho d'une absence, celle de l'eau, contrastant avec une présence marquée et opulente des lettres.
C'est aussi un écho à la culture par les lettres, par l'information qui nous raconte chaque jour l'urgence climatique et environnementale qu'est la ressource en eau. Le choix du site de la médiathèque a ainsi toute son importance dans l'implantation du jardin.
Enfin, c'est un écho des formes, rondes et dodues de ces lettres, qui nous racontent aussi le parallèle avec les gouttes de rosée ou de pluie, ici suspendues, qui parfois nous replongent dans la réalité du bitume qu’elles arrosent les jours de pluie.
Réalisation : septembre 2023